Collège Henri Dunant

L’ENFANT

C’était un matin de vacances de la Toussaint. Comme toujours un enfant nommé Charlie se réveilla assez tôt. Il habitait dans un petit village, il avait dix ans. Il se leva, alla faire sa toilette, fit son lit, commença à ouvrir ses volets. Il vit une éclipse totale, la lune commençait à recouvrir le soleil doucement. Il voulait prévenir ses parents mais c’était plus fort que lui, il observa l’éclipse avec passion car pour lui c’était la première fois qu’il en en voyait une. Ses parents lui avaient déjà dit que cela se passait très rarement. Alors il la fixait, il ne la quitta pas des yeux, et quand ce fut fini, le temps devint étrange, une sorte de brouillard descendit sur terre, Charlie décida de fermer la fenêtre et alla rejoindre ses parents qui normalement dormaient.

Il trouva des choses étranges sur les murs, une sorte de « blanc ». Il s’approcha quand il vit une lueur orange venant d’en bas. Il descendit et découvrit des fruits rouges qui étaient illuminés, ils brillaient, il y en avait partout. Il trouvait cela très étrange mais il n’avait pas peur. Il tenta de toucher à un de ces fruits, mais il se brûla. Charlie décida d’aller voir ses parents.

Il monta les escaliers, se dirigea vers la porte, l’ouvrit et ne trouva personne dans la chambre, le lit était fait, il y avait encore ces étranges « choses » blanches. Il courut en dehors de la maison et ne vit personne. Le brouillard était parti, il ne voyait même pas les voitures, ni les passants, il n’y avait rien ! L’enfant entendit juste le chant des oiseaux, il alla devant la maison de son ami Benjamin, il sonna mais personne ne répondit. Il regarda autour de lui, il ne voyait toujours rien. Il décida alors d’entrer chez Benjamin. La porte n’était pas fermée à clef, il n’y avait aucun signe de vie dans la maison.

A cet instant, il se sentit triste. Il fit un tour dans le village, il ne savait plus quoi faire. Charlie était seul, tout seul. Pourtant les grilles des commerçants étaient ouvertes. C’était calme. Il se demandait ce qui se passait, où étaient les habitants et pourquoi lui seul était resté.

Vers midi, il y avait un beau soleil. Charlie avait faim. Il décida d’aller chez le père de sa copine qui tenait une pizzeria , entra dans la boutique, il n’y avait toujours personne. Il se dirigea vers le four, l’ouvrit et trouva une pizza bien chaude. Étrange ! Charlie la sortit et la posa sur la table.

L’enfant se posait beaucoup de questions, en vain. Il savoura tout de même la pizza en se disant que peut-être ce serait son dernier repas.

Il rentra ensuite chez lui. Il y avait toujours les choses blanches sur les murs et les fruits rouges. Il monta dans sa chambre, et sauta dans son lit. Il pensa à tout et se mit à pleurer, il pleurait, il n’avait jamais autant pleuré... épuisé, il s’endormit. L’enfant dormait tellement bien qu’il ne rêvait même plus. Soudain, il fut réveillé par un bruit étrange, il ouvrit les yeux et trouva sur sa fenêtre un chat noir, il se leva, cria et le félin sauta par la fenêtre.

Il était déjà dix-huit heures, il y avait un coucher de soleil splendide. Charlie se précipita devant la fenêtre et vit la poubelle, elle tremblait toute seule, il descendit dans la rue, la poubelle tremblait toujours. Il souleva le couvercle et le chat bondit hors de la poubelle, il courut à toute vitesse chez lui, il poussa la porte et entendit un bruit sourd. Il se précipita dans une autre maison quand il vit sur le portail un long bâton avec de la paille au bout.

Il se précipita vers une autre maison, il poussa la porte quand tout à coup, des espèces de ronds noirs entourés de pics lui sautèrent au visage. Il hurla, son cœur battait la chamade. Mais il décida de rentrer quand même, il essaya de trouver une cachette, reprit son souffle. Puis une grande chose blanche sans forme fonça sur lui, il courut dans tous les sens, sortit de la maison, il était dans la rue quand un groupe de personnes marchait dans sa direction. Il alla voir et s’aperçut que ce n’étaient pas des hommes mais des monstres, il commença à courir quand le groupe aussi courut vers lui, il avait la peur de sa vie, il courut essayant de trouver une cachette, mais il ne savait pas où aller, quand il aperçut un arbre. Il commença à monter, et il vit que l’arbre avait un gros trou noir et il voyait comme deux billes jaunes qui brillaient dans l’obscurité...