Gourmand Nocturne
Mme Ferreira habitait une jolie maison en Amérique du sud, entourée d’une véranda qui était à l’ombre des flamboyants et des manguiers. Elle aimait se reposer l’après midi sur un hamac suspendu entre les piliers pour profiter de la fraîcheur et des odeurs de la forêt. Elle aimait surtout déguster les fruits tropicaux qui poussaient dans son jardin. Elle appréciait les mangues, les bananes, les goyaves qui se trouvaient à portée de sa main dans une grande coupe en paille posée sur une petite table. C’était pour elle un véritable rituel.
Mais un beau matin, Mme Ferreira s’étonna de voir ses fruits mangés et questionna ses enfants pour découvrir qui était le gourmand nocturne. Personne dans la maison ne pouvait répondre à cette question. Et les matins qui suivirent, la mère de famille, découvrait ses fruits, un peu plus grignotés. Quel était ce mystère ? Qui pouvait faire un tel sacrilège ? Qui osait ainsi toucher à ses fruits ?
Elle resta des jours et des jours devant sa coupe de fruits pour découvrir qui les mangeait toutes les nuits. Elle pensa d’abord à son chien qui aimait manger des mangues, mais cette piste fut vite écartée. Les voisins étaient peut-être jaloux de ses beaux manguiers et de son jardin et voulaient goûter ses fruits ? Peut être étaient-ce les animaux de la forêt qui venaient manger ses fruits ? Elle pensa même qu’elle était en train de devenir folle et que personne les avait mangés. Peut-être était-ce elle qui les avait mangés et ne se le rappelait pas ?
Au bout de deux semaines, elle avait perdu le sommeil. Les fruits étaient devenus son obsession. Ses enfants lui conseillèrent de consulter un médecin mais elle ne voulait pas entendre parler de ça, elle disait qu’elle n’était pas folle. Jusqu’au jour où ses enfants durent téléphoner à l’hôpital psychiatrique en affirmant que leur mère était devenue folle et l’ambulance l’emmena.
Après quelques semaines de traitement Mme Ferreira quitta l’hôpital et rentra à la maison. Ce n’était donc qu’une illusion ? Mais un beau jour, en se réveillant à l’aube, elle ....
Luca, 3e 2